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La description du sabre d’El Hadj Oumar Tall est indissociable de l’histoire de cet important chef de guerre et érudit musulman d’Afrique de l’Ouest au XIXe siècle, fondateur de l’Empire toucouleur.

Le sabre en question est un sabre d’origine française, fabriqué par la Manufacture royale d’armes blanches de Klingenthal au milieu du XIXe siècle. Bien que l’hypothèse qu’il ait appartenu directement à El Hadj Oumar Tall soit contestée par certains historiens faute de sources directes, il lui est attribué en raison de son association avec sa figure et son empire.

Voici les caractéristiques principales de ce sabre :

  • Origine : Français, Manufacture de Klingenthal.
  • Période : Milieu du XIXe siècle.
  • Type : Sabre.
  • Fourreau : En cuir orné de laiton, typique des fourreaux d’armes blanches de cette région d’Afrique de l’Ouest.

Histoire du sabre :

Ce sabre a une histoire particulière liée à la conquête de l’Empire toucouleur par la France :

  • Il aurait été pris comme butin de guerre en 1893 lors de la prise de Bandiagara (Mali), où résidait Amadou Tall, le fils d’El Hadj Oumar Tall et chef militaire de l’empire à cette époque.
  • Le sabre est entré en possession du Général Louis Archinard, qui l’a rapporté en France.
  • En 1909, le Général Archinard en a fait don au Musée de l’Armée à Paris, où il a été conservé dans les collections nationales.
  • Le sabre a fait l’objet de deux prêts temporaires au Sénégal, en 1998 et 2008, à l’occasion d’événements commémoratifs et culturels.
  • Après de longues discussions et une forte demande du Sénégal, la France a finalement voté une loi autorisant la restitution définitive du sabre au Sénégal en décembre 2020.
  • Le sabre est actuellement exposé au Musée des Civilisations Noires à Dakar, où il est un objet historique et symbolique important pour le peuple sénégalais.

Significance :

Au-delà de sa valeur matérielle, le sabre d’El Hadj Oumar Tall est un symbole fort de l’histoire de la résistance africaine à la colonisation française. Il représente la mémoire d’un empire puissant et d’un chef spirituel et guerrier qui a marqué son époque. Sa restitution par la France est considérée comme un acte de justice et un pas vers la reconnaissance du patrimoine africain.

Bien que les sources historiques ne confirment pas de manière absolue qu’il s’agissait de l’arme personnelle d’El Hadj Oumar Tall, son association avec sa lignée et l’histoire de son empire en font un objet précieux et emblématique.

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